Eduardo Chillida, le forgeron qui a la cote

Eduardo Chillida, le forgeron qui a la cote

Eduardo Chillida, un sculpteur bien coté !

Biographie

Avant d'être sculpteur, Eduardo Chillida fut gardien de but de la Real Sociedad. C'est du fait d'une blessure aux ménisques qu'il dut mettre un terme à sa carrière. De 1943 à1947, Eduardo Chillida étudie l'architecture à Madrid. En 1947, il abandonne ses études et fréquente l'Académie d'Art à Madrid. Il décide alors de se consacrer à la sculpture et expose àParis dès le début des années 1950 (première exposition en 1949 au Salon de Mai), et s'installe au Pavillon Espagnol de la Cité Universitaire. Il y fait la connaissance de Brancusi et des peintres et sculpteurs espagnols Antoni Tàpies, Xavier Oriach, Baltasar Lobo, Ginés Parra, Orlando Pelayo et Pablo Palazuelo. Cette même année, il retourne à Saint-Sébastien pour y épouser Pili de Belzunce et participe à une exposition collective à la Galerie Maeght. En 1951 à Saint-Sébastien, et fait sa première sculpture en fer, Ilarik.

En 1954, il fait sa première exposition personnelle à la Galerie Clan, Madrid. Cette même année, il sculpte les portes en bas relief de la basilique des moines franciscains d'Arantzazu. En 1955, il exécute une sculpture en pierre pour commémorer Sir Alexander Flemming à Saint-Sébastien. En 1956, a lieu sa première grande exposition à la Galerie Maeght, Paris, et devient un des artistes de la Galerie. 1958, il expose au Pavillon espagnol à la Biennale de Venise, et fait son premier voyage aux États-Unis, où il participe à une exposition au musée Solomon R. Guggenheim, et au Pittsburgh Museum of Art, Carnegie Institution. Il reçoit le prix de la fondation Graham, ainsi que le prix Kandinsky par Nina Kandinsky en 1961. En 1962, il fait une exposition personnelle au Kunsthalle de Bâle et participe à l'exposition «Trois espagnols : Picasso, Miró, Chillida» du musée des beaux-arts de Houston. En 1964, il expose une fois encore à la Galerie Maeght, reçoit le prix Carnegie pour la sculpture au Pittsburgh International et participe à une exposition collective à la galerie Tate. En 1965, il expose à la galerie Mc Roberts and Tunnard, Londres.

Gaston Bachelard le surnommait « le forgeron » en raison de son goût pour les sculptures monumentales en métal. Chillida a aussi travaillé d'autres matériaux : le bois, le fer, le granit et les matériaux plus contemporains comme le béton et l'acier corten. Ses œuvres sur papier sont une part importante de sa création. À l'encre, au crayon, ou à travers la technique de la gravure, ses œuvres suivent le même principe que ses sculptures. Pour créer différents niveaux dans ses œuvres, Chillida utilise le découpage et le collage de papier journal, papier d'emballage, etc. Il peut aussi trouer les supports papier, les maintenir ensemble avec des ficelles.

L'artiste a obtenu de nombreux prix pour ses estampes (gravures à l'eau forte) et pour ses sculptures. En 1958, Chillida représente l'Espagne à laBiennale de Venise. En 1998, le musée Reina Sofía de Madrid lui consacre une grande exposition. C'est le Kunsthaus de Zurich qui lui accorde sa première exposition rétrospective en 1969.

Chillida est décédé en 2002. Ses œuvres, sculptures, dessins, gravures, livres illustrés, font partie des grandes collections privées et publiques à travers le monde. Le musée Chillida, à Hernani, près de Saint-Sébastien, abrite une quarantaine d'œuvres dans un espace en plein air au sein d'une propriété du xvie siècle. Source

Retrouvez l'article paru dans le Figaro : Rétrospective du grand artiste basque à la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, où il passa tant d'étés en famille.

Site officiel du musée Chillida

Quelle est la cote de l'artiste Chillida ?

Retrouvons quelques résultats ! Plus d'une dizaine de sculptures ont été présentées en vente aux enchères l'an passé. "Esertoki II" est une sculpture en acier mesurant 21,3 x 46 x 22,5 cm adjugée 188.000 euros. La technique du bois a été utilisée également par l'artiste : un relief en bois a été vendu 62.000 euros sur une estimation de 31.000 à 43.000 euros.

Une enchère presque millionnaire pour "Anvil of Dreams VIII", une sculpture en fer des années 50 adjugée 850.000 euros sur une estimation de 360.000 à 480.000 euros.

Consolons-nous plus modestes collectionneurs par l'acquisition de lithographies qui se négocient autour de 1.000 euros.

Les résultats de vente des œuvres sur papier sont variables : de quelques milliers d'euros à plus de 75.000 euros pour une encre de Chine de 1989.

Si vous possédez une œuvre de Chillida, nos experts sont à votre disposition pour évaluer votre sculpture, dessin ou estampe. Nous vous conseillons dans toute démarche de vente.

 Chillida - expertisez.com

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