Adolphe La Lyre, le peintre des sirènes

Adolphe La Lyre, le peintre des sirènes

Qui était La Lyre,  ce peintre prolifique  et mal connu aujourd’hui ?

Adolphe Lalire est né le 1er octobre 1848 à Rouvres, petit village de la Meuse, l’aîné d’une famille de sept enfants. Son père est maréchal-ferrant et mécanicien et c’est près de lui qu’il apprend les travaux manuels. Il fréquente l’école communale de Rouvres puis le lycée d’Etain où il se forme au dessin et reçoit le grand prix de dessin de l’académie de Nancy. Un ami de son père, le peintre animalier Cathelinaux, l’encourage à poursuivre ses études de dessin et lui dit : « Fais du nu, il n’y a que cela de beau dans l’art. » Conseil que La Lyre suivra toute sa vie !
En 1866, peu de temps avant la guerre -celle de 1870- la famille quitte la Lorraine et s’installe à Nancy. Il occupe divers emplois avant de rentrer comme dessinateur industriel aux Bu­reaux des brevets d’invention de la maison Thirion. En 1875, il est reçu premier de sa promotion au concours de l’École Nationale et Spéciale des Beaux-Arts et son employeur l’encourage dans sa voie : l’après-midi, il réalise des dessins industriels pour son patron et le matin il va aux cours de l’École des Beaux-Arts. La même année, il expose deux dessins au Salon des Champs Elysées. Puis, il suit les cours de mathématiques et de dessin à l’École supérieure des Arts Décoratifs où il reçoit une mé­daille d’or.
Il a été élève de Lehman (lui-même élève d’Ingres), de Bonnat (portraits), de Puvis de Chavannes (sujets religieux), de Jules Lefèbvre (peintures my­thologiques ou allégoriques), et de Henner. Il donne aussi des cours de dessin dans les groupes scolaires de la mairie du XIIe arrondissement et à l’Union Française de la Jeunesse de 1877 à 1889. A partir de 1880, son atelier est place des Vosges au pavillon Henri IV ; en 1897, il fera cons­truire l’atelier de Courbevoie. C’est aussi à partir de 1880, qu’il change son nom de Lalire en La Lyre.
Écrivain et critique d’art, il écrit dans diverses revues. Il veut aussi conseiller les jeunes ar­tistes et publie de 1902 à 1907 quatre grands volumes consacrés à la figure d’après nature, renfermant chacun 450 dessins et croquis. Puis il fait paraître en 1911 « Le Nu féminin à travers les âges », illustré de 74 dessins à la sanguine.
Il reçoit deux médailles aux Expositions Universelles de 1889 et 1900. Officier de l’Instruction Publique en 1887, il obtient la Légion d’Honneur en 1928.
Il meurt le 26 janvier 1933 et est inhumé dans le caveau familial de sa belle-famille à Montmar­tre. Après sa mort, Marthe Lalire donna des toiles de son mari à de nombreux musées et mairies, pour diffuser son œuvre.
 
En savoir plus sur Adolphe La Lyre : lisez l'article complet consacré à l'artiste Adolphe La Lyre sur la page du magazine de l'histoire de l'art de vivre en Normandie, Patrimoine Normand
 

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