Albert Ernest Carrier-Belleuse, cote et estimation
Albert Ernest Carrier-Belleuse, le Maître de Rodin.
Une très belle exposition s'est tenue en 2014 au château de Compiègne durant laquelle grâce à de nombreux prêts de musées tels que le musée d’Orsay, le musée Rodin, le musée des Arts décoratifs de Paris, de la Cité de la Céramique, du Metropolitan Museum of Art de New York, ou encore dede collections publiques et privées
Albert Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887) fut l’un des sculpteurs les plus célèbres et certainement les plus omniprésents du Second Empire. Après des débuts dans un atelier d’orfèvre, il gravit les échelons de la formation de sculpteur jusqu’à la consécration au Salon. « C’est presque une machine à sculpter... Chaque jour sortent de son atelier des bustes, desornements, des statues, des statuettes, des bronzes, des candélabres, des cariatides ; bronze, marbre, plâtre, albâtre, il taille tout, il façonne tout, il creuse tout ; mais que cette machine a d’esprit, d’imagination, de verve ! (Edouard Lockroy,« Le Monde des Arts », L’Artiste, vol. 77, 1865, 40)
En effet, doué d’une aisance époustouflante, il dessinait et modelait tout ce que croisait son regard. Son style naturaliste, nourri de réminiscences de la Renaissance bellifontaine et d’une fascination pour le XVIIIe siècle, s’adaptait à tous les types de sculpture et aux arts décoratifs auxquels il ne cessa de fournir des modèles. Outre ses présentations aux Salons, il produisit des éditions de sujets tirés de la mythologie, de l’histoire ou de pure fantaisie, en terre cuite, bronze ou marbre, grâce à une utilisation novatrice de la technologie du temps. Il n’est aucun domaine auquel il ne contribua.
Selon la pratique du XIXe siècle, il organisa un atelier où collaboraient de nombreux praticiens qui oeuvraient à la production de ses sculptures et de leurs «dérivés». Le jeune Auguste Rodin y travailla à ses débuts et trouva chez son maître une veine décorative perceptible par la suite dans son oeuvre ; il y apprit en outre à maîtriser les moyens de sa diffusion. L’exposition, première rétrospective consacrée à Carrier-Belleuse, montrera comment, à côté de Carpeaux, il incarne la sculpture du Second-Empire, son éclectisme, sa générosité, sa capacité d’invention et ses ouvertures sur des perspectives multiples qui expliquent que Rodin fut profondément marqué par son maître. source
Concernant le marché des ventes aux enchères, les sculptures de Carrier-Belleuse les plus célèbres demeurent la fileuse ou la liseuse déclinées en diverses dimensions, en bronze ou chryséléphantine.
Des sujets plus classiques sont à noter mettant toujours en valeur la gente féminine. On lui connaît également de très beaux portraits et des sujets mythologiques.
Les techniques de l'artiste se déclinent en bronze, céramique, terre cuite, porcelaine mais également en marbre.
Ainsi les résultats en vente aux enchères varient selon tous ces paramètres entre quelques centaines d'euros jusqu'à plusieurs milliers d'euros.
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