Antoine Gadan et ses campagnes d'Algérie
Antoine Gadan, artiste peintre autodidacte
Antoine Gadan arrive à Alger en 1881 à l'âge de vingt-sept ans. Il s’installe à Bône avec sa famille en 1886. Son frère Charles dirige les caves du domaine de Guébar et devient propriétaire de la ferme du comte de Sonis au fort Gênois, à proximité de Bône. Gadan se plaît à traiter des sujets champêtres - on le surnomme quelquefois « le Peintre des herbes ». Ses paysages dans la campagne bônoise vont du massif de l'Edough, de la plaine de la Boujimah aux rives du Ruisseau d'Or; plus tard, il découvre le cap de Garde. Il travaille également dans les Aurès, à El-Kantara, à Beni-Férut et à Biskra. Gadan obtient un succès en 1895 au Salon des artistes français où il expose La Rivière blanc à EI-Kantara et Nuit algérienne.
Au Trocadéro, à l'Exposition de 1900, Antoine Gadan réalise un stéréorama représentant les côtes algériennes. Cette évocation voyage à l'étranger, à Londres et à New York, et a le mérite de faire connaître l'Algérie. Le maître Detaille lui adresse des félicitations à cette occasion ainsi que l'éminent paysagiste Jules Breton, de l'Académie des beaux-arts, qui lui consacre dans son livre La Peinture des lignes fort élogieuses. M. Léonce Bénédite, le distingué conservateur du musée du Luxembourg, offre à la Société des artistes orientalistes algériens une médaille de vermeil destinée à l'exposant le plus méritoire du Salon ; Rochegrosse et Mulot la décernent à Gadan.
L’artiste travaille le matin et le soir et surprend la nature à ses heures les plus intimes, quand des ombres et des brumes suaves flottent sur toutes choses. Il ne recherche pas les grands effets, il peint ce qu'il voit, avec vérité et poésie. Gadan s'est formé seul, il peint par vocation et rien n’est venu troubler la luminosité de son âme de paysan bourguignon conquis par le soleil algérien. Son oeuvre est forte, caractéristique et telle qu'elle doit tenir une place de premier rang dans une histoire de l'art en Algérie. Antoine Gadan est une gloire de Bône, et son gendre, le sculpteur Ernest Popineau, réalise son buste.
EXPOSITIONS: Paris, 1900, Exposition universelle : Diorama représentant la côte algérienne de Bône à Oran ; Constantine, 1909, musée de Constantine; Alger, 1910, Salon des artistes orientalistes algériens: Moissonneurs, Du haut du cap de Ganie; Oran, mai 1913, Salon Négrel: L'Oued à EI-Kantara. OEUVRES PRINCIPALES: musée des Beaux-Arts d'Alger: Environs de Bône, carton, 20 x 32 cm, s.b.g. {don de Mme Popineau en 1934), Passage couvert à Mahdia {Tunisie), carton, 33 x 24 cm, s.b.d. {don de Mme Popineau en 1934), intérieur à EI-Kantara, huile, 33 x 49 cm, s.b.d. {don de Mme Popineau en 1934), Environs de Biskra, huile, 32 x 57 cm, s.b.d., Plaine de Bône, huile, 32 x 57 cm, s.b.d. {don de Mme Popineau en 1934) ; musée de Constantine: Paysage près de Bône, Paysage algérien. BIBLIOGRAPHIE : Revue nord-africaine illustrée, 2 février 1908, Jean Boyer, « Un peintre algérien Gadan ».
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Antoine Gadan, troupeau dans la campagne algérienne
Antoine Gadan, troupeau en Algérie, tableau
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