Arman, un des fondateurs des Nouveaux Réalistes
Arman, quel est le parcours de ce génie de l'art contemporain ?
Arman, né en 1928 à Nice est un artiste plasticien franco-américain. Dès son plus jeune âge, il se découvre une passion pour le dessin et la peinture. Il se forme alors à l’Ecole des arts décoratifs de sa ville natale. Ensuite, entre 1949 et 1950, il étudie à l’Ecole du Louvre. Très vite, il parvient à trouver son propre style. Il critique le vice de surproduction de la société de la consommation consistant à produire en masse des biens répondant aux besoins croissants des consommateurs pour ensuite les détruire ou les jeter. Pour ce faire, il transforme des objets du quotidien en œuvres d’art. Il est l’un des premiers plasticiens à adopter cette démarche.
En 1954, Arman entame sa série Cachet, dans laquelle il juxtapose sur une toile des encres grasses d’imprimerie ou de tampons.
En 1956, ses œuvres font pour la première fois l’objet d’une exposition personnelle à la galerie parisienne du Haut Pavé.
En 1959, il commence sa série Poubelles, dans laquelle il accumule de nombreux déchets afin de critiquer le gâchis des objets de la vie courante. L’année suivante, il présente ces ordures à la galerie d’Iris Clert lors de l’exposition Le vide et le plein. Dès lors, il utilise une nouvelle méthode de production : il regroupe les divers biens dans des plexiglas afin de mettre davantage en évidence leur accumulation. Il adopte notamment cette technique avec les objets d’art africain qu’il collectionne depuis plusieurs années, comme dans Fétiche à clous. Il débute aussi sa série Portraits robots dans laquelle il regroupe des tissus et d’autres objets. Cette même année, il fonde avec d’autres artistes tels que Yves Klein les Nouveaux Réalistes, un courant s’appropriant le réel en produisant des œuvres avec des biens du quotidien.
En 1961, ses œuvres deviennent internationalement reconnues lors de son déménagement à New York. Il entame également sa célèbre série Colère, dans laquelle il découpe des instruments de musique afin d’espacer leurs morceaux dans du plexiglas. En 1963, dans sa série Combustion, il expose des objets qu’il a découpé, détruit, et brûlé. En parallèle, il produit des toiles ressemblant à ces assemblages.
Dans les années 1980, Arman continue ces diverses séries. De plus, il se consacre au découpage de sculptures de bronze. Il réalise également lui-même de gigantesques sculptures de bronzes. Deux d’entre elles, Consigne à vie et L’heure de tous, sont exposées sur le parvis de la gare Saint-Lazare.
Dans les années 1990, les différentes séries d’Arman témoignent d’une plus grande radicalité. Par exemple, dans sa série Sandwiches Combo, il coupe des biens en deux, tels que des toilettes, pour ajouter dans la fente des objets de consommation éphémères et polluants tels que des canettes de bière. De plus, il accumule encore plus d’objets entre eux, comme le montre la série Accumulations en relation.
Arman continue à peindre, à sculpter, et à assembler jusqu’à sa mort en 2005 à New York. Il reste en mémoire comme l’un des plus grands artistes plastiques du XX° siècle.
Article rédigé par Sophie Couturier
Sources : Arman-studio - Biographie-peintre-analyse - Aica Caraïbe du Sud
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