Banksy, un artiste anonyme
Banksy est un street-artist né à Bristol dont l’identité demeure secrète.
Toutefois, différents journaux pensent qu’il puisse s’agir de Robin Gunningham, Robert Del Naja, Jamie Hewlett, ou bien Robert Banks. Malgré son anonymat, certains éléments de sa vie sont connus.
A l’âge de quatorze ans, il débute sa carrière d’artiste et est incarcéré dans une prison pour mineurs. Certains affirment qu’il aurait été influencé par la culture underground. A la fin des années 1990, son travail commence à être exposé et à attirer l’œil des médias. Ses œuvres représentent avec gravité ou humour des animaux, des enfants, des autorités, et des personnages publics afin de critiquer le système politique, militaire, économique, et social.
Dans les années 2000, Banksy déménage à Londres. Rapidement, il commence à concevoir des œuvres politiques, comme la sérigraphie de faux billets de 10 pounds dans laquelle il remplace la figure de la reine Elizabeth par la princesse Diana. Soucieux de la situation israélo-palestinienne, il peint avec d’autres artistes sur la barrière de séparation israélienne. En 2005 et 2006, il détourne les Nymphéas de Monet et les Glaneuses de Millet, mais place aussi de fausses toiles anachroniques dans de grands musées tels que le Met à New York. A partir de cette date, il commence à exposer ses œuvres dans les rues. Par exemple, il affiche dans le quartier de Soho une cabine téléphonique qui semble avoir été meurtrie et ensanglantée par une pioche. A Disneyland en Californie, il relâche une poupée gonflable vêtue de l’uniforme orange des prisonniers afin de dénoncer Guantánamo. Ses peintures murales, réalisées avec une technique de pochoir, se font de plus en plus nombreuses.
Dans les années 2010, Banksy devient un artiste véritablement reconnu. Son succès grandissant, de nombreuses pétitions voient le jour afin d’empêcher la destruction de ses graffitis. En 2010, il se lance dans l’audiovisuel : il réalise plusieurs documentaires, dont Faites le mur !, pour lequel il remporte un oscar l’année suivante. En 2013, ses œuvres apparaissant à New York, les new yorkais tentent de trouver sa véritable identité, en vain. Ensuite, il continue à concevoir des œuvres politiques. En 2015, il s’engage pour la cause des migrants de Calais en ornant quatre graffitis sur les murs de la « jungle », dont un représentant Steve Jobs, un fils d’immigré syrien, portant un baluchon et un vieil ordinateur. Il prend également part au débat sur le Brexit en réalisant une peinture murale sur laquelle un ouvrier détruit une étoile du drapeau de l’Union européenne. Par ailleurs, Banksy organise diverses installations, comme Dismaland, une importante exposition dans le cadre d’un faux parc d’attraction, ou encore le Walled Off Hotel donnant sur le mur de séparation et composé de ses œuvres. En 2018, tous les journaux évoquent son nom lorsque la Fille au ballon s’est auto-détruite après être vendue aux enchères à Sotheby’s pour un million d’euros. Deux ans plus tard, il s’engage en faveur du mouvement Black Lives Matter en rendant hommage à George Floyd.
Malheureusement, le street art de Banksy n’est pas toujours à l’abris des intempéries, des autorités, ou encore des vols. C’est pourquoi certains galeristes les entourent de plexiglas. Son succès croissant enflamme les salles de vente aux enchères : en 2019, la toile Le Parlement des singes est adjugée pour 9,9 millions de livres par Sotheby’s.
Article rédigé par Sophie Couturier
Sources : Artprice - Wikipédia - Le Monde