Carlo Carra : cote, estimation et vente
Quelle est la cote de Carlo Carrà ?
Les peintures de Carlo Carrà, principalement des huiles sur toile, sont estimées entre 4.000 € et 85.000 €. Cependant, un tableau a été adjugé 750.000 € en décembre 2022, tandis que le record a atteint 3.300.000 € en février 2014. La cote des dessins, encres, fusains et aquarelles de l’artiste oscillent entre 1.000 € et 10.000 €. Les estampes, lithographies ou eaux-fortes se vendent entre 100 € et 1.000 €.
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Carlo Carrà, peintre italien autodidacte
Carlo Carrà (Quargnento, Alexandrie 1881 – Milan 1966) est un artiste autodidacte qui commence sa carrière comme décorateur à Milan, puis à Paris et à Londres. En 1906, il intègre l'Académie de Brera sous la direction de Cesare Tallone. Dès 1908, il se fait remarquer à Milan avec une série de paysages influencés par le Divisionnisme, amorçant le renouvellement de son style, comme en témoigne son œuvre La Sortie du théâtre (1909, Londres, Tate Gallery).
La période futuriste de Carlo Carrà
En 1910, Carrà rencontre Marinetti et participe avec Balla, Boccioni et Russolo à la rédaction du Manifeste de la peinture futuriste. Parmi ses œuvres majeures de cette période figurent Les Funérailles de l'anarchiste Galli (1910-11, New York, MoMA) et Ce que m'a dit le tram (1911). Il explore le mouvement et la simultanéité des images dans des œuvres comme Simultanéité, la femme au balcon (1912).
Un passage vers le cubo-futurisme
En 1914, lors d’un séjour prolongé à Paris, Carrà collabore avec Apollinaire et Picasso. Il produit des collages abstraits tels que Fête patriotique (1914), une œuvre emblématique du cubo-futurisme. Cependant, une crise intellectuelle le pousse à quitter le mouvement futuriste en 1915.
Carlo Carrà et la peinture métaphysique
En 1916, il rencontre Giorgio De Chirico et Alberto Savinio à Ferrare et adopte la peinture métaphysique, réalisant des œuvres comme La Muse métaphysique (1917) et Le Fils du constructeur (1917-1921). Ces travaux influencent de nombreux artistes européens, notamment en Allemagne, via la revue Valori Plastici.
Le réalisme magique et l'évolution stylistique
À partir de 1919, Carrà explore le réalisme magique, mêlant des sujets traditionnels à une facture archaïsante. Des œuvres comme La Maison de l'amour (1922) illustrent cette esthétique minimaliste. Son style évolue dans les années 1920 vers des natures mortes et des paysages inspirés de Cézanne et de la peinture primitive. Sa dernière œuvre majeure, La Dernière Campagne (1963), incarne une simplicité extrême, témoignant de son approche épurée.
