Edouard Debat-Ponsan, cote et estimation
Edouard Debat Ponsan, un Toulousain en Touraine, impressionniste, paysagiste et portraitiste, cote et estimation
En 1914, un an après le décès d’Edouard Debat-Ponsan (1847-1913), à l’occasion de l’exposition de ses oeuvres à son domicile parisien de la rue Victor-Hugo, un critique concluait ainsi sa chronique dans le journal Le Temps : « Peintre raffiné, il l’est aussi dans quelques études de paysages où les rapports de tons sont d’une finesse exquise, où les formes imprécises des lointains d’architecture ou d’arbres ont exactement l’accent qui les indique sans les préciser avec étroitesse… C’est dans les oeuvres groupées par la piété des siens que Debat-Ponsan révèle sa véritable nature d’artiste. Il y est juste et vrai, souple et libre, et c’est le plus bel éloge qu’on puisse lui adresser. »
Cent ans plus tard, le musée des Beaux-Arts de Tours a souhaité lui rendre hommage en exposant ces oeuvres intimes et personnelles, à côté d’une production plus académique. C’est donc grâce à des prêts des descendants de l’artiste que le musée, également propriétaire d’une vingtaine de peintures, évoque son parcours artistique. Cet itinéraire est jalonné par les lieux qui l’inspirèrent : son Languedoc natal et Paris, où il mena sa carrière officielle, ses lieux de villégiature, la Bretagne, la Touraine (lieu de retraite du peintre à partir de 1900) et même la Turquie qu’il découvre en 1882-1883.
Né à Toulouse dans une famille de musiciens, Edouard Debat dit Ponsan (il demandera à officialiser son nom en Debat-Ponsan à partir de 1875) commence sa formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse avant de s’inscrire dans l’atelier du peintre académique Alexandre Cabanel (1823-1889) à Paris, où il retrouve d’autres Toulousains comme Jean-Joseph Benjamin-Constant (1845-1902) ou Jean-André Rixens (1846-1925). Suivant le parcours classique des jeunes peintres au XIXème siècle, il se présente plusieurs fois au concours du Prix de Rome. Il échoue mais obtient une bourse exceptionnelle pour aller étudier un an en Italie en 1877. La Fille de Jephté (1876, musée des Beaux-Arts de Carcassonne) est un des rares exemples de ses premiers travaux, essentiellement des peintures d’histoire qu’il expose au Salon à partir de 1870.
En 1878, Debat-Ponsan s’installe à Paris et épouse la soeur de son ami peintre Jules-Arsène Garnier (1847-1889), Marguerite (1856-1933), qui deviendra un de ses principaux modèles (par exemple pour le beau portrait exposé au Salon de 1885 ou Dans ma serre, 1890) avec leurs trois enfants Jeanne, Jacques-Harald et Simone. Il acquiert une certaine réputation auprès de la haute bourgeoisie parisienne pour la réalisation de portraits qu’il expose régulièrement au Salon (Madame Elie Martin, vers 1885, ou Portrait de Mlle Elisabeth de Vilmorin au bouquet de fleurs, 1891). Lire la suite
Quelle estimation pour les tableaux d'Edouard Debat Ponsan ?
Les tableaux de l'artiste séduisent les collectionneurs en vente aux enchères. Les sujets très classiques, de paysages ne dépassent guère 1.000 euros.
En revanche les scènes de portrait ou scène de vie apportent une plus value, les tableaux se négociant entre 2.000 et 4.000 euros selon les sujets et les formats.