Giacomo ZOFFOLI, Mercure volant
Giacomo ZOFFOLI, Mercure volant, vente aux enchères
Giacomo ZOFFOLI (1731-1785)
D'après un modèle de Jean de Bologne dit Giambolognia
Mercure volant
Bronze à patine nuancé
Inscription sur la base du fondeur G.Zoffoli.fr
Italie, deuxième moitié du XVIIIème siècle
Hauteur : 53 cm
Quelques usures de patine
-Note : Mercure, le Messager des dieux, se tient debout, le bras droit tendu vers l’avant. Il est identifiable à ses attributs tels le pétase (chapeau ailé), le caducée ou encore les ailes apparaissant au niveau de ses talons. Il est figuré en plein élan, au moment de son envol.
La remarquable qualité de fonte, d’une grande légèreté, a permis un très beau rendu
des modelés montrant la tension du corps notamment au niveau du torse et du dos du personnage. Mercure est poussé dans les airs grâce à Zéphyr, figuré par une tête de putto soufflant sous le pied gauche du messager. L’ensemble repose sur une base moulurée à pans accueillant la signature de l’auteur de notre œuvre.
Ce bronze est directement inspiré du Mercure Volant créé par le grand bronzier
maniéristeJean de Bologne en 1580 pour décorer la fontaine de la loggia de la villa Médicis à Rome et conservé aujourd’hui au Musée du Bargello de Florence
La signature présente sur la base de notre œuvre indique que son auteur est l’artiste romain Giacomo Zoffoli qui, à l’instar de Massimiliano Soldani Benzi à Florence au début du XVIIIe siècle, poursuivit la redécouverte de l’Antiquité durant la seconde moitié du XVIIe siècle.
Après une formation d’orfèvre (1758-1760), sous l’impulsion de la visite de clients fortunés effectuant le Grand Tour, il développa une fonderie proposant des réductions des grands chefs-d’œuvre de l’art statuaire antique. Face au succès grandissant de son atelier, il s’adjoignit les compétences de son fils ou neveu Giovanni Zoffoli (1749-1819).
Sa formation d’orfèvre et non de sculpteur le contraignit à avoir recours aux services de Vincenzo et Camillo Pacetti pour l’exécution des modèles en cire ou en terre cuite. Ses « rivaux » d’alors furent les bronziers Francesco Righetti (1749-1819) et dans une moindre mesure Giuseppe Boschi (né en 1760).
- Bibliographie : Hugh Honour, Bronze statuetten by Giacomo and Giovanni Zoffoli, The Connoisseur, n°597, nov. 1961, p. 198-205
Collectif, The Age of Neo-Classicism, catalogue d’exposition, Londres, Victoria and Albert Museum, 9 septembre - 19 novembre 2011, pp.293-295
Charles Avery, Bronze Statuettes in Woburn Abbey – Attributions to Taddeo Landini and Giuseppe de Levis, Apollo,n°264, février 1984, pp. 97-103
Charles Avery, Studies in European Sculptures, vol. II, 1988, pp.265-272
Anthony Radcliffe, The Treasure Houses of Britain – Five hundred years of patronage and Art Collecting, catalogue d’exposition, Washington, The National Gallery, novembre 1985 - mars 1986, p. 386
Ingo Pfeiffer, Von allen seiten schön – Bronzen des Renaissance und des Barok, catalogue d’exposition, Berlin, Staatliche Museen, 1995, pp. 610-611
Francis Haskell et Nicholas Penny, Taste and The Antique – The Lure of Classical Sculpture, 1500-1900, 1981 (appendix)