Goyard a la cote !
Goyard : Histoire, héritage et renaissance d'une maison mythique
Aux origines d’un savoir-faire unique
Fondée en 1792 sous le nom de Maison Martin, Goyard est l'une des plus anciennes maisons de maroquinerie française. C’est en 1853 que François Goyard reprend l’entreprise, alors spécialisée dans l’emballage de malles, de coffres et de nécessaires de voyage pour la noblesse européenne. La maison prend alors son nom définitif et devient synonyme de savoir-faire artisanal et de discrétion absolue.
Contrairement à Louis Vuitton, son grand rival du XIXe siècle, Goyard ne mise pas sur la publicité. Le prestige de la maison repose sur le bouche-à-oreille, la qualité exceptionnelle de ses créations, et une clientèle prestigieuse allant de l’impératrice Eugénie à Jacques Brel, en passant par la duchesse de Windsor ou Karl Lagerfeld.
Un emblème : la toile Goyardine
L’un des éléments les plus iconiques de la maison est la toile Goyardine, introduite en 1892. Elle est reconnaissable à son motif en chevrons formés par de petits points évoquant un "Y" stylisé — clin d’œil au nom Goyard — et qui rend hommage à l’activité forestière ancestrale de la famille.
Composée de lin, coton et chanvre, la toile est à la fois légère, résistante à l’eau et plus souple que les toiles enduites classiques. Peinte à la main jusqu’aux années 2000, chaque pièce possédait une variation subtile qui en faisait une création unique.
L’ère de la confidentialité comme stratégie
Goyard s’est toujours positionnée à contre-courant des tendances du luxe. Tandis que la plupart des maisons multiplient les campagnes publicitaires, Goyard cultive l’élitisme silencieux. Aucune boutique en ligne, très peu de collaborations, pas de prêt-à-porter, et un catalogue restreint, centré sur les sacs, malles et accessoires personnalisés.
La maison refuse de divulguer ses prix publiquement, ne sponsorise pas de célébrités, et n’accorde que très rarement des interviews à la presse. Ce mystère bien entretenu contribue largement à renforcer l’aura de la marque auprès des initiés.
Renaissance et modernité : le tournant des années 2000
En 1998, Goyard est reprise par Jean-Michel Signoles, ancien industriel passionné par la maison. Il relance la marque en respectant son ADN historique, tout en la modernisant subtilement :
- Réouverture de la boutique historique de la rue Saint-Honoré à Paris
- Création de nouvelles lignes de sacs iconiques comme le Saint Louis, le Anjou, le Artois ou le Saïgon
- Déploiement d’un réseau international très sélectif, avec des points de vente à New York, Tokyo, Londres ou Hong Kong
- Réintroduction de la personnalisation sur-mesure, avec monogrammes, bandes de couleurs et armoiries peintes à la main
La stratégie de rareté adoptée par Goyard a suscité un regain d’intérêt fulgurant, notamment auprès de la clientèle asiatique et des jeunes générations en quête de distinction.
Une marque à la mode… sans jamais suivre la mode
Aujourd’hui, Goyard est devenue une marque culte, adoptée aussi bien par les amateurs d’objets patrimoniaux que par les personnalités influentes de la mode, comme Pharrell Williams, Rihanna ou les Kardashians. Ironiquement, c’est cette volonté de ne jamais chercher la lumière qui lui a valu une visibilité accrue sur les réseaux sociaux, où ses sacs sont devenus un symbole de luxe confidentiel et de bon goût.
Son style sobre et intemporel, sa toile iconique et son positionnement ultra exclusif en font une alternative prisée aux marques plus ostentatoires.
Entre tradition et mystère, Goyard a réussi l’exploit de traverser les siècles sans jamais céder aux sirènes du marketing de masse. Véritable artisan du luxe, la maison incarne aujourd’hui une élégance rare et authentique, un luxe pour connaisseurs, intemporel et discret.
Estimation gratuite de tout sac de la marque Goyard :