Vous possédez une œuvre de Henri-Jean Pontoy ? Découvrez ici comment évaluer la valeur de ses tableaux et dessins, en tenant compte de sa biographie, de son parcours orientaliste et des tendances du marché aux enchères.
Né en 1888 à Reims au sein d’une famille de musiciens, Henri-Jean Pontoy développe très tôt un goût pour les arts. Violoniste talentueux, il part à Paris où il finance ses études à l’École des Beaux-Arts en jouant dans les restaurants le soir. Il y étudie la gravure avec Luc-Olivier Merson et fréquente l’École de Barbizon, adoptant l’approche réaliste du paysage.
Très tôt, Pontoy expose au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne à Paris, faisant connaître son travail avant même son voyage en Afrique du Nord.
En 1924, une bourse de la Société coloniale des Artistes français lui permet de visiter la Tunisie et l’Algérie, expériences parfois décevantes, mais c’est au Maroc qu’il trouve sa véritable inspiration. Séjournant à Fès, il est séduit par le charme des kasbahs, ksours et souks. Il enseigne le dessin au collège Moulay Idriss pendant 14 ans, expose régulièrement à la galerie Derche de Casablanca et parcourt les sites du Sud (Goulmime, Ouarzazate, Zagora), capturant la lumière ardente et les atmosphères locales.
En 1947, invité par Jacques Majorelle, Pontoy voyage en Guinée (Fouta-Djalon). Tandis que Majorelle se consacre aux nus, Pontoy peint des paysages vibrants, enrichissant son regard orientaliste d’une expérience africaine supplémentaire.
Fidèle à la tradition de la peinture en plein air de Barbizon, Henri-Jean Pontoy y intègre la sensibilité orientale : lumière du Sud tamisée sans tricher avec son éclat, ombres douces et valeurs fondues. Son réalisme se mêle à une poésie discrète, restituant l’architecture, les scènes de vie et la chaleur des panoramas nord-africains.
Vivant au Maroc de 1927 à 1965, Pontoy s’installe ensuite à Aix-en-Provence où il décède en 1968. Tout au long de sa carrière, il conjugue enseignement, exposition et pratique artistique, laissant une œuvre orientaliste appréciée des collectionneurs.
Les huiles représentant des scènes marocaines (souks, kasbahs, paysages du Sud) atteignent généralement entre 3 000 € et 12 000 € selon la taille, la qualité de la composition et la provenance. Les petits formats ou sujets plus communs peuvent se situer plutôt entre 1 000 € et 3 000 €.
Les œuvres sur papier (dessins, gouaches, aquarelles) se négocient entre 400 € et 1 500 €, en fonction de la rareté du sujet, de la période et de l’état de conservation.
La vente aux enchères permet d’atteindre des collectionneurs spécialisés en peinture orientaliste. Chez Expertisez Enchères, nous vous accompagnons pour :
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Porte Medina
Huile sur toile, signée en bas à droite
53 x 64 cm
Petites craquelures
Note : Pontoy, élève de l’Académie Julian, s’est fait connaître pour ses scènes orientalistes réalisées lors de ses voyages au Maroc dans les années 1920 et 1930. Dans cette Porte Medina, il restitue l’architecture emblématique de la vieille ville (medina) : une imposante porte en ogive encadrée de hautes murailles ocre. La composition met en valeur les jeux de lumière et d’ombre sur la pierre patinée, tandis que de petites figures (vendeurs, passants) ponctuent subtilement la scène, suggérant l’animation du lieu. L’emploi d’une palette chaude – ocres, terre de Sienne, bruns profonds – souligne l’atmosphère désertique et l’aspect à la fois monumental et quotidien de l’entrée de la médina.