Hokusai, exposition au Grand-Palais, impressions
Hokusai, exposition au Grand-Palais, les impressions de Mathilde
Katsushika Hokusai (1760-1849) et un peintre, graveur et illustrateur japonais.
Katsushika Hokusai est né en 1760 à Edo (ancien nom donné à Tokyo). En 1773, il apprend la xylographie puis, cinq ans plus tard, rejoint l’atelier de Katsukawa Shunsho, artiste spécialisé dans les portraits d’acteurs. Hokusai réalise principalement des dessins commerciaux, où l’on remarque une certaine raideur dans le trait. Il prendra l’habitude tout au long de sa vie de changer de nom. C’est donc pendant cette période qu’il signe Shunro.
En 1794, Hokusai passe de l’Ecole Katsukawa à l’Ecole Rinpa, ce qui entraîne un changement de style : il produit beaucoup moins de séries mais plus de peintures, et commence les surimons, qui sont des gravures en une feuille destinée à usage privé. Cette période s’appelle le « Style Sori ».
Il reprend ensuite son véritable nom puis devient indépendant. Il illustre des poèmes, des livres, crée des caricatures, sous influence de la peinture chinoise. Sa peinture en est que plus gracieuse. L’ouverture avec l’Occident favorise son attirance pour l’art néerlandais, et européen en général, et l’apprentissage de la perspective.
A partir de 1810, il conçoit un genre nouveau : les manuels de peinture pour les jeunes artistes. Un terme est né : « Hokusai manga », qui désigne des dessins divers (environs 3900). Ces derniers sont des encyclopédies qui traduisent l’ambition d’Hokusai de diffuser sa manière de peindre et de faire connaître son art. Elles sont importantes car nous permettent de mieux comprendre son époque (architecture, manière de vivre…).
Puis en 1820, l’ère Tampo arrive, et les kacho-ga apparaissent : les peintures de fleurs et d’oiseaux. Hokusai est l’un des maîtres de ce courant.
En 1830, de nombreuses estampes du monde qui flotte « ukiyo-e » émergent, dont la série des « 36 vues du Mont Fuji », connue dans le monde entier, qui permet la naissance de l’estampe de paysage.
Il laissera derrière lui plus de 30 000 dessins sous plusieurs pseudonymes différents dont le plus connu, « Gakyojin », qui signifie « le fou du dessin ».
Katsushika Hokusai au Grand Palais
Du 01 Octobre 2014 au 18 Janvier 2015, le Grand Palais accueille plus de 500 œuvres de l’artiste japonais le plus célèbre du monde, Katsushika Hokusai. Estampes, dessins, peintures, la plupart d’entres eux n’ont jamais été exposés hors du Japon. Véritable opportunité, car en 2016, le musée Hokusai va ouvrir ses portes à Tokyo. C’est surement la dernière fois que les œuvres voyagent.
L’exposition est divisée en six parties, selon les différentes périodes et les différents styles qu’a traversé Hokusai, rythmé par les Ecoles et les influences.
Un point faible cependant : la scénographie ne met pas assez en valeur le travail du maître japonais.
La rétrospective commence par une salle d’œuvres qui ne sont pas d’Hokusai, mais d’artistes européens qui ont été influencés par le japonais. Hors, commencer par l’influence de l’artiste dans le monde alors que nous n’avons pas encore étudié sa vie et son œuvre, c’est assez déstabilisant. Cela aurait peut-être été plus pertinent de mettre cette salle à la fin de l’exposition.
En dehors de ce choix, la scénographie n’est pas aérée et un peu dans le désordre. La plupart des œuvres exposées sont des estampes de petites tailles, donc le spectateur doit de se rapprocher s’il veut voir les splendides détails. La scénographie ne le permet pas s’il y a trop de visiteurs. Les livres sont présentés à plat, alignés sur plusieurs mètres, sur trois à quatre meubles par salle. Lorsque l’on se penche pour voir de plus près, ce n’est pas les détails que l’on contemple mais l’ombre de notre tête.
Malgré ce choix de mise en scène, la lumière est tamisée, en éclairant seulement le plus important : les œuvres. Elle procure une ambiance intime et, d’une manière inexplicable, nous rapproche de Katsushika Hokusai. J’avais l’impression de vivre au Japon dans les années 1800, grâce aux nombres incroyables d’œuvres que contient l’exposition. La preuve, elle est conçue en deux volets et fermera du 20 novembre au 1er décembre pour remplacer une centaine d’œuvres.
Même si la scénographie n’est pas la meilleure que l’on ait vue, Katsushika Hokusai, dit le « fou du dessin », reste un grand artiste qui influence encore aujourd’hui le monde. Ce n’est pas pour rien que les critiques français le surnommaient le « génie absolu ».
Mathilde - Expertisez.com
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