Jacques Despierre, oeuvres sur papier aux enchères

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Jacques Despierre, oeuvres sur papier aux enchères jeudi 23 septembre, VENDU

Jacques Despierre, né à Saint-Etienne en 1912, s’inscrit, tout comme son confrère et ami Georges Rohner, dans la lignée des peintres de tradition française. Son esprit d’indépendance, un sens naturel de l’harmonie, l’éloquence du regard et un humanisme chaleureux n’ont cessé d’animer celui qui pensait architecture et couleur.

Le peintre architecte

Prédisposé à l’étude de l’art par son père, le peintre Céria, homme cultivé, artiste aussi doué pour la peinture que pour la musique, qui encourage ses prédispositions précoces, il est très jeune confronté aux chefs-d’œuvre du musée du Louvre : Chardin, Corot et Delacroix qui restera un modèle. Inscrit en 1927-1928 à l’Académie Colarossi, dont l’enseignement libre va à l’encontre de l’art officiel, il a pour disciple Charles Dufresne. Il reconnaît devoir sa vocation à cette rencontre et être entré sur ses conseils à l’école des Beaux-arts dans l’atelier de Lucien Simon en 1929. Il y fait la connaissance de Rohner. L’amitié, celle de Gruber, Tailleux, Tal Coat, Brayer, Lasne et surtout celle de Rohner, de Humblot et de Gromaire avec lequel il entretint une correspondance féconde et auquel il succèdera en 1962 au poste de chef d’atelier d’art mural à l’Ecole des Arts Décoratifs, joue un rôle insigne pour cette génération. Acquise aux grands principes de l’art classique, au retour du sujet, elle vit dans « un climat de liberté qui m’a toujours hanté » a confié Despierre. Dans les galeries, il découvre Cézanne, et toujours dans la continuité d’un art construit Picasso, Braque, Derain, mais aussi Bonnard. Jacques Villon qu’il rencontre dans son atelier le marque tout particulièrement. Héritier du cubisme, le maître de la Section d’Or lui en révèle « la divine harmonie » dans une géométrie sensible des formes sans réfréner l’émotion.

Recréer la nature par la construction

Sa préoccupation d’un travail solide l’oriente immédiatement vers une recherche d’équilibre alliée à une discipline indéfectible. Son intérêt plastique et visuel est retenu par les principes d’organisation de surface. Grâce à l’architecte Jean-Charles Moreux, il découvre que « la surface est à la fois un phénomène concret et abstrait », et prend conscience à la suite de la lecture du livre de Mattila Ghycka, L’esthétique des proportions dans la nature et dans les arts, « qu’une certaine géométrie correspond à un certain symbolisme et permet de conduire le spectateur vers une certaine émotion ». Autant de certitudes adaptées dans un travail de transmutation entre réalité et conscience pour une vision qui laissera filtrer dans une totale liberté, le réel, dont l’artiste parviendra à montrer tout le mystère.

Dès lors, son parcours devient évident dans une continuité plastique prenant appui sur plusieurs thématiques qui jalonnent son œuvre comme des leitmotive dans lesquels l’élément de l’eau occupe une place privilégiée : les bords la Loire, de la Seine, la baie de Somme, les canaux de Venise, les ports de Hollande, et à partir de 1960 la Grèce, d’où son épouse Nelly est originaire. Autant de sujets, autant de canevas sur lesquels s’entrecroisent les fils de chaîne pour tisser la trame d’une composition qui offre son espace à un conflit opposant, densité et transparence, l’arabesque redondante au trait épuré, la matière au dessin, la lumière absorbée par la couleur à la lumière mobile. L’architecture des villes rejoint l’architecture végétale, celle de la vigne et des jardins – ceux d’Amboise et des terrasses luxuriantes de Spetsai, d’Hydra, avec leurs lumières si différentes.

Il fait sa première exposition en 1938 chez Jeanne Castel. La même année, il obtient le Prix Paul Guillaume. Il expose fidèlement à la galerie Guiot de 1959 à 1982. Puis galerie Joubert depuis 1988. En 1970 il expose galerie de Paris et en1978 galerie Wildenstein à Londres. Il participe à tous les Salons, Tuileries, Automne, Comparaisons et les Peintres témoins de leur Temps. Membre fondateur du Salon de Mai avec Gaston Diehl c’est lui qui a l’idée de baptiser le salon du nom du mois auquel s’est tenu le premier salon en 1945. Il y participera jusqu’en 1966.
Régulièrement invité dans les expositions de groupe en France et à l’étranger.

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Oeuvres sur papier aux enchères jeudi 23 septembre 

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