Jacques Duthoo, estimation et cote
Quelle est la cote des tableaux de l'artiste Jacques Duthoo ?
Quelle est la valeur des tableaux de l'artiste Jacques Duthoo en vente aux enchères publiques?
Parcourons quelques résultats courants : Une Composition datant de 1955, mesurant 65 x 46 cm a été adjugée 1500 euros.
Une autre de la même année mesurant 58 x 67 cm a été vendue 2.200 euros.
Si nous nous intéressons aux tableaux vendus avant la période actuelle, les cotes étaient bien en-deçà oscillant plutôt autour des 700 à 1.000 euros.
Nous pouvons donc affirmer sans problème que la cote de l'artiste a quelque peu augmenté, mais est désormais stabilisée.
Que peu de dessins , pastels ou fusains ont été présentés en vente aux enchères, puisque les derniers résultats datent de 2009.
Retrouvez les résultats en vente aux enchères de Jacques Duthoo
Qui était Jacques Duthoo ?
Né à Tours, Indre-et-Loire, le et décédé à Paris, le .
Il commence à peindre en 1943 et s'oriente presque aussitôt vers l'abstraction. Sa première exposition avec Serge Poliakoff à Paris a lieu en 1947 chez Denise René. Il expose tout au long de sa vie au Salon de mai et fait l'objet de nombreuses expositions particulières à Paris, Bruxelles et en Suisse.
La dernière de son vivant a lieu à Paris chez Ariel en 1960. Il entretient des relations d'amitié avec André Bauchant,Max Ernst, Bernard Boesch2 et Georges Rouault avec lequel il correspond pendant la guerre et collectionne les œuvres.
Le Musée des Beaux-Arts du Canton de Vaud se porte acquéreur d'une œuvre dès 1957. Le HarvardArtMuseum possède également depuis 1960 une toile de l'artiste (datée de 1958) Source
Aux Tourangeaux, le nom de Duthoo évoque d'emblée le patronyme d'une famille associée à la réussite entrepreneuriale de plus d'un siècle. Les Nouvelles Galeries, les Monoprix, c'est la famille Duthoo.
Jacques Duthoo (1910-1960) aurait peut-être aimé qu'on parle de lui comme d'un « peintre abstrait tourangeau ». Cet homme d'affaires avisé, qui a largement participé à faire fructifier le patrimoine familial, était la modestie personnifiée. Peu de Tourangeaux l'ont bien connu finalement. Pourtant, l'exposition qui lui était consacrée au château de Tours, pendant quatre mois, jusqu'à ces dernières semaines, a révélé une vraie rencontre posthume entre un public tourangeau attaché à ses « enfants prodiges ».
Cette rétrospective à travers quatre-vingt dix œuvres présentées par la Ville au château de Tours a sans doute permis de réhabiliter le peintre talentueux, l'artiste passionné qu'était Jacques Duthoo.
Jacques Duthoo n'a commencé à peindre que l'âge de 33 ans, vers 1943. En 1946, Wilhelm Uhde, célèbre marchand d'art veut lui acheter deux toiles et l'invite a son domicile de la place des Vosges à Paris. Duthoo commence à intéresser la critique. Il peint inlassablement, dans son petit atelier tourangeau de la rue Jules-Simon, au numéro 23. En 1948, il expose chez Denise René à côté de maîtres comme Mondrian, Kandinsky, Vasarely, Sonia Delaunay. Denise René qui deviendra la « papesse des arts » avait remarqué, très tôt, le talent de Duthoo, cet autodidacte fondu d'abstraction qui adorait Voyet et Beauchamp deux grands « naïfs » tourangeaux.
En 1950, Duthoo découvre une autre forme d'expression, au sein du groupe « Graphies » ; il se met à la gravure, et acquiert une petite presse. Puis il travaille le fer, réalise des coqs très abstraits. « Il s'est cherché toute sa vie, mais on voit dans ses dernières toiles, qu'il savait où il était arrivé »,dit son fils Bertrand, qui possède, de nombreuses toiles de son père. Comme ses frères et sœur, comme ses neveux et toute la famille, Bertrand Duthoo voue une admiration artistique pour ce père aux multiples talents trop tôt disparu…
En 1961, un an après la mort prématurée, à 50 ans, de Jacques Duthoo, la ville de Tours lui rendait hommage, mais elle n'exposera plus jamais Duthoo jusqu'à la dernière grande exposition des mois derniers au château de Tours.
« Mon père n'était pas un mondain, il était discret, sans doute que cette modestie n'a pas aidé à ce qu'il soit reconnu à sa juste valeur. »
Dans la préface du très bel ouvrage qui a accompagné l'exposition au château de Tours, le maire de Tours Serge Babary écrivait : « Jacques Duthoo aurait pu se satisfaire d'une vie bourgeoise dont son éducation et la gestion de ses affaires pouvaient tracer les contours confortables. Mais chez cet autodidacte, la peinture s'est imposée avec la force de l'évidence, comme une irrésistible aventure intérieure. »
D'ailleurs, le titre de l'exposition au château de Tours « Jacques Duthoo, une aventure intérieure », résumait bien la personnalité de cet homme qui se nourrissait de l'art et qui a, jusqu'à son dernier souffle, consacré son temps à explorer de nouvelles formes de créations.