L'oeuvre de Paul Rebeyrolle

L'oeuvre de Paul Rebeyrolle

L'oeuvre de Paul Rebeyrolle

 

            Paul Rebeyrolle est un peintre, sculpteur, et lithographe français né en 1926 à Eymoutiers. En raison du mal de Pott qu’il subit depuis 1931, il reste immobilisé plusieurs années. Il passe alors la majorité de son temps à peindre et dessiner. Devenant sa passion, il rêve de devenir peintre. Ce n’est qu’en 1936 qu’il retrouve une bonne mobilité. De fait, il se promène régulièrement dehors. Il constate alors qu’il est intéressé par la nature. De plus, scolarisé chez lui, il découvre le postimpressionnisme et le cubisme par des livres. Au début des années 1940, il commence à peindre des toiles figuratives aux inspirations fauves et expressionnistes telles que l’huile sur carton Paysage réalisée vers 1940. En 1944, il s’installe à Paris. En visitant les divers salons d’art parisiens, il se découvre un intérêt particulier pour les peintres classiques, réalistes, et expressionnistes. En revanche, il rejette totalement les contemporains. En outre, il continue d’apprécier les œuvres cubistes, notamment celles de Pablo Picasso. Par ailleurs, Paul Rebeyrolle peint des toiles de styles figuratif et réaliste aux couleurs sombres en s’inspirant des peintres classiques espagnols. Toutefois, des influences contemporaines sont nettement identifiables.

            A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Rebeyrolle prône le retour de l’art réaliste avec des tendances abstraites. De plus, il participe à sa première exposition collective à la galerie du Bac. Ses œuvres s’éloignent progressivement des peintres classiques : elles sont très influencées par les peintres contemporains, abstraits, réalistes, et matiéristes. En outre, il devient chef de file de la nouvelle figuration. Il peint des paysages, des animaux, et des portraits. En 1948, suite à une commande, il exécute l’immense fresque murale Les Abattoirs de la Villette. La même année, il participe à sa première exposition dans un salon d’art parisien : le Salon des indépendants de 1948. Celle-ci marque le début de sa reconnaissance. Ensuite, il expose dans d’autres salons tels que le Salon de Mai. L’année suivante, il fonde avec d’autres artistes le Salon de la Jeune Peinture. Il entame également une série de portraits comme l’huile sur toile Portrait de Pierre Descargues.

            Dans les années 1950, Paul Rebeyrolle peint de nombreux sujets. En effet, il conçoit des peintures paysagistes telles que le Paysage à l’arbre, une huile sur papier de 1950.  Il représente beaucoup de toiles animalières comme sur l’huile sur panneau La Truite, issue de la même année. De plus, il réalise de nombreux portraits tels que le Personnage masculin de profil, une huile sur panneau datant de 1953. Ses œuvres appartiennent bien aux mouvements de la nouvelle figuration et de l’expressionnisme. A partir de cette époque, son engagement et la puissance de son œuvre sont remarquables. En parlant des œuvres de Rebeyrolle, monsieur Schurr affirme : « Dans la véhémence d'un expressionnisme poussé jusqu'à la caricature, ce tempérament généreux et violent évoque toutes les souffrances humaines dans des formes tuméfiées surgissant d'une pâte épaisse et malaxée ». Par ailleurs, Rebeyrolle commence à se faire véritablement reconnaître en France et à l’international durant cette période. En effet, il remporte le Prix de la Jeune Peinture de 1950 en exposant son tableau La Femme au gant. De plus, il obtient en 1951 le Prix Fénéon. La même année, il assiste à sa première exposition personnelle à la galerie Drouant-David.  En 1952, il participe à la Biennale de Venise, une majeure exposition d’art internationale. Cinq ans plus tard, il expose ses œuvres à la Biennale de São Paulo. Ensuite, en 1959, il remporte le Premier Prix de la section française lors de la John Moores Exhibition à Liverpool. La même année, il décroche le Prix de la Biennale de Paris pour Planchemouton, un panneau long de 18 mètres décorant le Palais des Beaux-Arts. En outre, il termine A bientôt j’espère, une immense huile sur toile engagée qu’il peint entre 1956 et 1959 à l’occasion de la guerre d’Algérie.

            Durant les années 1960, Paul Rebeyrolle trouve réellement son style. Ses œuvres comportent des couleurs plus claires, comme il est visible sur les Baigneuses, ne jamais venir, une huile sur toile datant de 1960, ou encore sur l’huile sur toile Paysage issue de la même date. En 1963, il déménage définitivement à Boudreville. Entre 1968 et 2004, le peintre réalise ses séries les plus célèbres en rapport avec la politique. En 1968, il commence par sa série Guérilleros : ce sont des œuvres engagées témoignant de sa colère et de son indignation contre toute forme d’oppression et de violence.  Entre 1980 et 1982, Rebeyrolle conçoit sa série Les Evasions manquées sur le même thème. Ensuite, il dénonce les abus de pouvoir et les injustices par ses séries Au Royaume des aveugles en 1987 et Les Panthéons en 1991. Deux ans plus tard, il rejette l’intégrisme religieux avec sa série Splendeur de la vérité. De plus, il met en avant ses idées communistes lorsqu’il critique la société capitaliste avec Le Monétarisme entre 1996 et 1999. Il achève toutes ses séries politiques en 2004 avec Implosions, de violentes peintures pointant du doigt les dérives scientifiques.

            En 1974, Paul Rebeyrolle dénonce l’écartement de l’homme et de la nature en peignant la série Faillite de la science bourgeoise. A partir de 1977, Paul Rebeyrolle peint à nouveaux des toiles relatives au thème de la nature avec sa série Grands paysages. Par ailleurs, il conçoit en 1987 Le Cyclope, une peinture sur panneaux de bois mesurant 530 sur 500 cm en hommage à Georges Guingouin. En 1989, il réalise une série de portraits nommée Les Grandes têtes, dans lesquels il aime jouer avec les volumes. En 1995, l’Espace Paul Rebeyrolle à Eymoutiers est créé. Deux ans plus tard, il change radicalement de thème en entamant la série sur le dieu du vin et de l’excès : Bacchus.  

            En 2001, il débute une série de Clones, des toiles macabres représentant des hommes carnivores qui se tordent. En 2005, il conçoit Le Néant 1, Le Néant 2, et Le Néant 3, d’impressionnantes peintures sur toiles hautes d’environs deux mètres. Toutefois, la même année, Paul Rebeyrolle s’éteint. Il laisse derrière lui des milliers d’œuvres au style novateur, victimes de leur succès.

Article rédigé par Sophie Couturier

Sources : Wikipédia - Artprice - Espace Rebeyrolle - Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996, page 775

 

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Femme nue, aquarelle, 1958

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