Niki de Saint Phalle, impressions
Niki de Saint Phalle, les impressions de Mathilde
"Bonjour, je suis Niki de Saint Phalle, et je fais des sculptures monumentales"
Niki de Saint Phalle (1930-2002) au Grand Palais, c’est l’événement tant attendu. Et on n’est pas déçu. L’exposition y dévoile la vie et l’œuvre de l’une des artistes les plus populaires du XXe siècle. Après avoir vu cette rétrospective, j’ai eu l’impression que cette féministe n’avait plus aucun secret pour moi. On y trouve ses peurs, ses idées (politiques et sociales), les hauts et les bas d’une femme dont la vie devait normalement être toute tracée : mari, enfants, religion. Mais, rebelle dès l’âge de 12 ans où elle se dit athée, l’avenir en a décidé autrement. L’exposition décrit chronologiquement sa vie mouvementée, passant par l’hôpital psychiatrique, ses accouchements, son mariage. C’est une artiste torturée, en colère et qui le fait passer dans ses tableaux de grand format.
Dès la première salle, le spectateur rentre dans un monde complètement farfelu mais qu’on adore. Les femmes seront certainement plus touchées personnellement par l’œuvre de Niki de Saint Phalle, lorsqu’elle représente le mariage comme la mort ou encore l’accouchement comme une séance de torture. En avançant dans l’exposition, sa vie évolue, ses idées féministes s’accentuent, son père décède, les « Nanas » apparaissent.
La scénographie est d’une élégance étonnante et met en valeur chacune des œuvres exposées. Elle est vaste et nous donne assez de place pour observer tous les détails (très nombreux) des créations. Colorée et en totale concordance avec les œuvres, elle nous facilite la compréhension de la complexité du travail de l’artiste.
La petite particularité que j’ai beaucoup appréciée dans l’exposition est le hublot qui donne sur la fontaine en face du Grand Palais, dans laquelle se trouve la sculpture-fontaine « L’Arbre de Vie ». Le lien entre intérieur et extérieur est rare mais très agréable.
Même si son œuvre est « monumentale », la rétrospective est très intime et sincère. Son vœu était de briser le mur entre le spectateur et l’objet et de nous rendre heureux face à son art. Et bien, c’est réussi.
Mathilde - Expertisez.com
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