Ce qui a été endommagé
Le grand orgue : Ce mardi matin sur France Inter, le ministre de la Culture a expliqué que le grand orgue de la cathédrale, muni de cinq claviers et de quelque 8 000 tuyaux, a "l'air d'avoir été assez atteint", tout en expliquant qu'il était trop tôt pour faire un diagnostic de son état complet.
Le maître-autel : Le grand autel semble lui aussi avoir tenu au fond de la nef, comme le montrent des photos prises dans la nuit dans la cathédrale. En revanche le décor qui l'entourait a été endommagé. Il faudra attendre que les équipes puissent explorer en sécurité l'ensemble du bâtiment pour savoir ce qui est intact et ce qui ne l'est pas. Même incertitude pour le mur qui entourait le Choeur et représentait de nombreuses scènes de la vie de Jésus.
Les vitraux : Selon des constatations, plusieurs des vitraux de la cathédrale ont été endommagés voire brisés. La situation est pour l'heure incertaine, car même si les vitres semblent avoir tenu, le plomb qui les lie a pu fondre sous l'effet de la chaleur.
Ce qui a été sauvé ou épargné
La structure de la cathédrale : Le ministre de la Culture l'a annoncé ce mardi matin sur France Inter : même si la situation, au petit matin, était encore précaire
Les reliques les plus précieuses : Selon les croyances catholiques, la plus précieuse de toutes les reliques est la Sainte-Couronne. Ce cercle de joncs reliés par des fils d'or est celui qui, orné d'épines, aurait été posé sur la tête du Christ lors de sa crucifixion. Egalement conservés à Notre-Dame, un clou de la Passion du Christ, un morceau de la Croix et la tunique de Saint-Louis, ont tous été transférés en lieu sûr, notamment à la mairie de Paris.
Une partie des tableaux : Connus sous le noms des "grands Mays", ces toiles sont issues d'une tradition qui voyait la corporation des orfèvres parisiens offrir chaque 1er mai un tableau. En tout, entre 1630 et 1707, 76 ont été offerts. Treize d'entre eux se trouvaient dans les chapelles de la nef de Notre-Dame. Selon le recteur achiprêtre de Paris, Mgr Chauvet, "les tableaux ont été évacués". Certains ont été transportés à la mairie de Paris dans la salle Saint-Jean, a confirmé la maire de Paris Anne Hidalgo. Toutes les oeuvres d'art du "trésor" de Notre-Dame ont été sauvées.
Les rosaces : Ce sont les plus grands vitraux de la cathédrale. Ils ont été construits au XIIe siècle, puis rénovés à plusieurs reprises. Les deux plus grandes, qui font 13 mètres, représentent des dizaines de personnages, prophètes, saints, etc. Au centre, la Vierge Marie et le Christ sont représentées. Selon des témoins, même si certaines zones sont noircies, les rosaces ont tenu bon. Mais selon Mgr Chauvet, une rosace "va peut-être devoir être démontée", toujours en raison du plomb qui lie les carreaux vitrés et peut avoir fondu.
Le bourdon : C'est le nom que porte la grosse cloche de Notre-Dame. Parrainé par Louis XIV, le Bourdon a été fondu il y a plus de 300 ans. Il pèse 13 tonnes. Situé dans la tour sud, qui n'a pas été menacée par les flammes, il est resté intact.
Les statues de la flèche : décrochées il y a quelques jours de la Flèche, les statues représentant les douze apôtres et les quatre évangélistes ont été en partie transférés en Dordogne pour être rénovées. Elles ne devaient rejoindre la cathédrale qu'en 2022. Leur séjour près de Périgueux pourrait être prolongé.