Pedro Creixams, artiste figuratif espagnol
Pedro Creixams (1893-1965) est un peintre espagnol.
Né à Barcelone dans une famille pauvre, son père meurt quand Pedro Creixams a seulement à 13 ans. Le jeune garçon commence les petits boulots, comme imprimeur, et parallèlement, il suit des cours du soir à l’Ecole Moderne. Pedro Creixams dit avoir appris avec des livres anarchistes, en effet, l’école a été créée par Francisco Ferrer, un leader anarchiste. Elle défend une pensée révolutionnaire et un anticonformisme.
Pedro Creixams s’intéresse ensuite au théâtre et monte à Paris à l’âge de 23 ans pour poursuivre ce choix de carrière. Il est engagé en tant que phénicien à l’imprimerie Union. Il y découvre un monde artistique qui lui était inconnu. Florent Fels, écrivain, lui organise des rencontres avec les intellectuels de Paris : Amedeo Modigliani, Mac Jacob, André Malraux, Blaise Cendrars… C’est alors qu’il s’essaie à la peinture. Il expose pour la première fois au café du Parnasse et à la Galerie Montaigne.
Au fur et à mesure, son travail se trouve à côté de celui de Vlaminck, Matisse, Derain, suite à des contrats signés avec des marchands de tableaux, Paul Guillaume, ou des galeristes, Pierre Loeb.
Creixams se tourne aussi vers l’illustration, et travaille avec les écrivains et éditeurs Pascal Pia et René Bonnel, et créé des eaux-fortes pour le manuscrit des poèmes Charles Baudelaire.
Tout en restant à Paris, l’artiste garde un lien important avec l’Espagne, en fréquentant des catalans à Paris, comme Jean Miro.
Peintre autodidacte, Pedro Creixams est rattaché à l’Ecole de Paris. Son œuvre représente cette école et la peinture catalane (Le Greco, Goya, Velasquez). Il s’inspire d’ailleurs du mouvement artistique et politique noucentiste catalan. Le Noucentisme défend une régénération artistique en Catalogne, une rénovation de la société.
De 1934 à 1937, Pedro Creixams reste à Barcelone, et y est professeur dans une école supérieure. Mais le tournant politique le pousse à rentrer sur Paris, à cause de la guerre civile, même si il reste militant et engagé dans ses peintures.
Après la guerre en France et en Espagne, les deux pays consacrent à l’artiste plusieurs expositions personnelles.
A la fin de sa vie, Pedro Creixams devient portraitiste mondain, d’acteurs du monde du théâtre et du cinéma, toujours ceux qui ont un lien avec l’Espagne : les gitans, danseurs, toreros…
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