ARMAN (1928-2005) - Colère du temps- Inclusion - Elements de réveils dans du plâtre - Signature dans le plâtre, sur un des éléments de réveils, contresigné au dos et justifié EA - 35 x 35 x 9 cm _ Note : C'est en 1961 qu'Arman crée ses premières Colères, qui viennent compléter ses modes d'intervention sur l'objet.
Il réalise en direct devant la caméra de NBC, qui tourne le film Impasse Ronsm, une Colère de contrebasse.
Dans cette série, il détruit des objets tels que des violons, des pianos, des contrebasses ... qu'il recolle sur de piédestal ou des supports muraux.
Arman, durant toute sa vie a développé plusieurs processus de création autour des objets, dont l’accumulation, la destruction et le découpage. Il fini néanmoins par les transcender en accélérant leur processus de vie, les rendant ainsi éternels à la façon de Pompei. L’artiste dénonce à la fois la dimension matérialiste de nos vies en accumulant et détruisant les objets, mais nous rappelle aussi qu’après notre mort, ces derniers subsistent. Arman n’aurait il pas crée, en quelque sorte, les « Vanités contemporaines » ?
Arman – J’ai eu de la chance dans la vie. Très jeune, je m’étais forgé un univers. Peintres et poètes étaient comme les chevaliers de la Table ronde. Le roi Arthur, c’était Marcel Duchamp. J’ai rencontré le roi Arthur et les principaux chevaliers : Man ray, Max Ernst, Dali… André Breton, qui avait vu un de mes violons carbonisés chez un marchand d’art primitif, m’a dit : « J’aime beaucoup votre violon brûlé : c’est comme ça que j’apprécie la musique. »