Quelle est la cote de Diego Riviera sur le marché de l'art ?
Peintre mexicain, originaire de Guanajuato, Diego Rivera a suivi dans sa jeunesse les cours de l'école des beaux-arts de Mexico. Il se libérera de l'académisme espagnol (en particulier de l'influence de Velázquez) à la suite d'un séjour à Paris. C'est en effet dans la capitale française que le peintre, ami de Modigliani et d'Apollinaire, découvre l'art moderne, et surtout l'avant-garde cubiste. Malgré l'intérêt manifesté pour l'œuvre de Picasso, de Braque et de Juan Gris, l'artiste ne se sent pas à l'aise dans les milieux parisiens, et le cubisme n'exercera sur lui qu'une influence passagère. C'est au Mexique, secoué encore par la révolution, que Rivera trouvera les motivations profondes qui le poussent à rechercher une peinture vraiment originale et sud-américaine. Il élabore alors, avec son compatriote Siqueiros, les fondements d'un « art monumental et héroïque selon l'exemple des grandes traditions préhispaniques d'Amérique ». Cet art ne sera plus uniquement un art de chevalet, aristocratique et de petit format, mais un art monumental dont la vocation sera à la fois didactique (apprendre au peuple le passé) et épique (chanter et peindre les actes des peuples maya et aztèque). Rivera opte, comme Siqueiros et Orozco, pour la technique de la décoration murale. Le peintre n'hésite pas à mener une campagne à Mexico pour la création d'une école de peinture purement nationale où se développera, en outre, un retour à l'estampe populaire. L'artiste élabore, au cours des années vingt, de vastes fresques destinées à des établissements publics ; ces œuvres s'inspirent de l'histoire politique et sociale du Mexique Source