Albert Féraud, un sculpteur à part
Après des recherches sur le plomb, au cours de ce que l’on peut appeler la période des « empreintes », plus ou moins archaïsantes, riches d’une belle puissance de suggestion dans l’immobilité rituelle, qui pourrait faire penser à une influence subtile de Giacometti et de Germaine Richier, et à travers eux, de divers arts « primitifs », Albert Féraud s’oriente vers des travaux en fer soudé puis en acier inoxydable. C’est l’époque de ses deux premières expositions importantes, en 1960 et 1961, à la Galerie 7 de Paris. Chaque année depuis lors, une exposition lui est consacrée tant en France qu’à l’étranger (Bâle, Zurich, Montréal, Lucerne, Francfort, Berlin, Varsovie, Turin…). Une importante bibliographie est consacrée à l’œuvre de cet artiste dont le nom est lié, pour l’essentiel, à l’exploration des possibilités de ce nouveau matériau, l’inox, dont Albert Féraud est certainement l’un des plus habiles et les plus inspirés manipulateurs.