À rebours de la froideur des prescriptions contemporaines, Peter Saul précipite la peinture dans un bain à remous de jubilation sarcastique.
La peinture de Peter Saul est féroce. Joyeuse et féroce : rare disposition dans la profession des teneurs de pinceaux, qui vous trempe un tempérament et vous assure un fret solitaire délesté des mondanités en usage. Il rappelle pour cela Paul Rébeyrolle, dont il a découvert les œuvres lorsqu’il vivait à Paris, et dont on peut supposer qu’il a bénéficié de son esprit d’indépendance et de raillerie politique.