Tony Cragg : un des plus grands sculpteurs
Tony Cragg, sculpteur de la matière et de la forme
Cherchant sans cesse à établir de nouvelles connexions entre les individus et le monde matériel, Tony Cragg ne connaît aucune limite dans les matériaux qu’il emploie, tout comme il ne se fixe aucune barrière dans les formes qu’il conçoit. Son art reflète une liberté totale de création, nourrie par une quête constante de sens et de relation.
Les premières œuvres : une vision taxonomique du monde
Ses premières œuvres empilées expriment une lecture taxonomique de notre environnement. Cragg considère les objets manufacturés comme des « clés fossilisées d’un temps passé qui est notre présent », témoins à la fois du passé et de notre condition actuelle.
Un dialogue entre la nature et l’artificiel
Dans les années 1980, l’artiste développe des compositions au sol ou murales qui brouillent les frontières entre paysages naturels et constructions humaines. Il façonne ainsi des ensembles où chaque élément, bien que distinct, participe à une unité organique, créant des formes reconnaissables mais profondément transformées.
La sculpture comme langage émotionnel
Pour Cragg, la sculpture est avant tout une étude des effets des matériaux et des formes sur nos pensées et nos émotions. Cette démarche se manifeste notamment à travers deux grandes séries : les Formes précoces et les Êtres rationnels.
Formes précoces et Êtres rationnels
Avec les Formes précoces, Cragg métamorphose des objets usuels tels que des récipients pour leur donner de nouvelles formes inédites, suscitant ainsi des réactions émotionnelles inattendues et une relecture de leur fonction originelle.
Les Êtres rationnels explorent quant à eux le lien entre rigueur mathématique et formes organiques. Cragg y oppose deux esthétiques : d’un côté, la construction rationnelle ; de l’autre, la perception intuitive et émotionnelle de la forme humaine, qui est elle-même une construction géométrique complexe.
Une réflexion sur l’existence
Cragg ne cherche pas à imiter la nature ni la figure humaine. Il interroge notre apparence : pourquoi avons-nous cette forme, pourquoi sommes-nous ainsi ? Son œuvre va au-delà de l’image, elle plonge dans les mécanismes mêmes de notre existence.
La cote de Tony Cragg en ventes aux enchères
Les résultats en vente publique varient selon le type de sculpture proposé. Les célèbres colonnes elliptiques de Tony Cragg, comme la monumentale Runner (1,60 m), se sont vues adjugées à 370.000 euros. Ces performances exceptionnelles restent rares, les pièces de format plus réduit étant estimées entre 50.000 et 100.000 euros.
Des sculptures accessibles aux collectionneurs
La richesse de son travail réside aussi dans sa maîtrise de multiples matériaux : bronze, bois, béton, verre, cire… Cette diversité permet d’acquérir une œuvre de Tony Cragg dès 10.000 à 15.000 euros, une opportunité pour les amateurs d’art contemporain.
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