Eugène Dodeigne, « La sculpture est un combat, une lutte contre la matière. Il faut jouer des poings » 

Connaissez-vous le sculpteur Eugène Dodeigne ?

Dès l'âge de treize ans, Eugène Dodeigne apprend son métier avec son père, tailleur de pierre qui, décelant son talent, lui fait prendre des cours de dessin et de modelage à Tourcoing puis à Paris à l'Ecole des Beaux-Arts, où il connaît une véritable révélation dans l'atelier de Marcel Gimond. 
C'est sous l'influence des formes abstraites, lisses et denses de Constantin Brancusi qu'il comprend qu'une pierre, ne serait-ce qu'un simple galet, peut receler une énergie et une tension insoupçonnées selon le rapport que sa surface entretient avec son volume. Il emprunte alors, en 1960, la voie de la pierre éclatée qui le mène à une figuration abrupte, fortement expressive, persistante jusqu'à ses sculptures les plus récentes. Il s'imprègne aussi du dépouillement de Giacometti et de Germaine Richier. Aux yeux de Dodeigne, rien ne compte davantage, pas même cette dimension historique, que la motivation toujours fraîche et l'expression toujours renouvelée de ses sculptures et de ses dessins les plus récents.
Des expositions à la Galerie Claude Bernard, à la Galerie Pierre, à la Galerie Jeanne Bucher, puis à Berlin, Hanovre, Rotterdam, Bruxelles et Pittsburgh lui assurent dans les années soixante une reconnaissance internationale qui ne perturbe jamais son exploration de la pierre taillée : en 1968, il se consacre à une série de sculptures alliant de façon inédite les surfaces lisses et les volumes irréguliers de la pierre éclatée. Dans les années soixante-dix, le groupe des Dix (Fondation Prouvost, Marq-en-Barœul) consacre son évolution vers la monumentalisation qui coïncide avec le développement simultané de la sculpture en plein air dans les villes et dans les parcs. Des pierres de Dodeigne peuplent dès lors beaucoup de villes et de musées du Nord : Lille, Dunkerque, Villeneuve-d'Ascq, Anvers, Liège, Hanovre, Utrecht, puis Bobigny, Argentan et Paris, jusqu'à Grenoble en 1998.
Une exposition au Musée Rodin en 1988, sa participation aux Champs de la Sculpture en 1995, à Made in France au Musée National d'Art Moderne en 1996, puis sa présence dans le tout nouveau Parc de Sculpture du Jardin des Tuileries en 1999, confirment l'importance grandissante qu'occupe Dodeigne dans l'histoire de la sculpture de la seconde partie du XXe siècle. Il a aussi exposé un peu partout dans le monde et son œuvre figure dans de nombreuses collections publiques notamment en Europe du Nord (Allemagne, Autriche, Belgique, Norvège, Pays-Bas), en France et en Argentine, aux Etats-Unis et en Suisse. Chevalier de la Légion d'Honneur Source

Quelle est la valeur d'une sculpture d'Eugène Dodeigne en vent aux enchères ?

Si votre question est, s'agit-il d'un sculpteur coté, la réponse est oui.

Si nous nous attachons à considérer les sculptures de petites dimensions, la valeur d'une sculpture d'Eugène Dodeigne oscille autour de  mille euros comme ces terres cuites de 19 cm. En pierre, ou en bronze, les sculptures de tailles moyennes, les résultats obtenus s'affichent entre sept et quinze mille euros.

Concernant les sculptures monumentales, souvent en pierre, les prix dépassent souvent les vingt mille euros.

Comme tout sculpteur de qualité, Eugène Dodeigne était un bon dessinateur. Ses fusains sont adjugés en vente aux enchères entre mille euros et deux mille cinq cents euros.

Si vous possédez une sculpture ou un dessin d'Eugène Dodeigne, nos spécialistes vous communiquent gratuitement une valeur correspondant à l'oeuvre présentée et au marché actuel. Il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous.